vendredi 2 février 2018

Eléphant blanc

On trouve de loin en loin quelques Peugeot 504 dans les annonces américaines, mais ces dernières deviennent rares. Cette semaine pourtant, une Peugeot en provenance directe du Texas s'est faite remarquer. Carrosserie immaculée, rare modèle essence et manuel, intérieur quasiment comme neuf... L'enchère sur eBay est montée à près de 5.000 dollars mais ce n'était apparemment pas suffisant pour atteindre la réserve. On verra bien si la deuxième tentative est la bonne, en tout cas je ne résiste pas à l'envie de vous mettre quelques photos.





2018, la 504 quinqua

Pour tous les amateurs de 504, l'année 2018 va revêtir une signification particulière. Cela fera en effet 50 ans en septembre que la robuste berline sochalienne a pointé le bout de son capot au salon de Paris. Sa présentation, initialement prévue en mai, avait été bousculée par la révolte étudiante et surtout la grève générale, mais c'est une autre histoire que la bourgeoise franc-comtoise a ensuite écrit. En près de 40 ans de production (1968-2005), en France puis au delà, de la Chine à l'Argentine en passant par la Thaïlande et le Kenya, elle reste encore aujourd'hui l'une des Peugeot les plus vendues. Et témoin de sa robustesse et d'une cote de sympathie qui ne cesse de grimper, des dizaines de milliers de 504 roulent toujours sur toutes les routes du monde. En France, elles se font un peu plus rares dans les annonces et sur le bord des routes, tandis que les prix commencent à grimper même au delà des chouchous des collectionneurs que sont les modèles coupé et cabriolet.
Il y a évidemment un monde entre la gracile fille de la 404, sans accastillage ni fioritures, exposée aux regards des journalistes aux premières heures du "Salon 1968" et sa lointaine descendance américaine, millésime 1979, dont ce blog traite, alourdie de pare-chocs brutaux et autres protections hasardeuses imposées par la réglementation fédérale. Mais la ligne générale ne change pas et rend la 504 reconnaissable du premier coup d'oeil. Je peux en témoigner, le modèle attire beaucoup de sympathie.
Le plus bel hommage que l'on puisse rendre aux ingénieurs, stylistes et ouvriers de Pininfarina et Peugeot d'il y a 50 ans reste encore de rouler dans leurs créations et de ramener les admirateurs et curieux des années en arrière, entre choc esthétique, picotements de fumée de gasoil garantie sans filtre à particules et grincements des ressorts de sièges en skaï pleine fleur. Bonne route aux 504istes en 2018, et tant qu'il sera possible de le faire encore, dans les années qui suivront. Pour commencer, rendez-vous à Rétromobile, le salon de la voiture ancienne, qui va fêter à la jeune quinquagénaire de la marque au lion du 6 au 11 février au Parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris.