samedi 28 décembre 2013

Le mazout sans aucun doute

"S'il existait une voiture que vous pourriez garder toute votre vie, elle aurait sans doute ce moteur"

jeudi 16 mai 2013

Nous restons sur la réserve

De temps à autre, une 504 émerge dans les petites annonces en Amérique du nord. Cas de figure les plus fréquents: sur la côte Est, un tas de rouille exemplaire nécessitant quelques travaux de carrosserie, et dans l'Ouest, une peinture et un intérieur totalement incinérés à retoucher, comme celle ci-contre (non roulante), récemment mise en vente à San Francisco mais qui n'a pas dépassé les 900 dollars. C'est donc avec un intérêt teinté d'incrédulité que les quelques amateurs restants de Sochaliennes des seventies ont vu débarquer la semaine dernière sur eBay USA une 504 essence manuelle de 1979 de première main et en état mieux que neuf.

Apparemment domicilié dans une anomalie du continuum espace-temps de Long Island près de New York depuis l'administration Carter, cet exemplaire affichait moins de 100 000 km au compteur, une carrosserie d'une propreté clinique et un intérieur étincelant (cliquez sur les images, c'est époustouflant) qui m'a donné une sévère crise de jalousie. Une voiture suffisament unique pour avoir attiré l'attention des chasseurs d'autos rares ou insolites du site Bring A Trailer et de quelque 90 commentateurs qui, pour une fois, n'ont eu presque que des choses positives à dire sur les 504!
Hélas, cet intérêt n'a été qu'académique, car la Lionne en question, si elle a attiré 15 enchérisseurs, n'a pas atteint la réserve fixée par le vendeur. Le prix d'une 504 plus que parfaite aux Etats-Unis en l'état actuel des choses serait donc de 5 350 dollars. Pas de quoi encore rentabiliser une restauration scrupuleuse de la mienne, si tant est que les considérations économiques entrent en ligne de compte. Entre l'épave san-franciscaine et la star new-yorkaise, le juste milieu pour une Lionne en état de marche et pas ravagée par le tin worm, le "ver de fer" comme les Américains surnomment la rouille, semble être illustré par une troisième 504 proposée récemment sur eBay (photo en bas à droite).
Un modèle manuel, diesel, d'origine californienne. A part la transmission et les jantes alliage, il s'agit d'une quasi-jumelle du modèle qui dort dans mon garage (1978, 200 000 km au compteur). Vingt enchérisseurs sur eBay pour cet exemplaire stocké dans le New Jersey par un revendeur professionnel, mais le prix n'a pas dépassé 2 915 dollars, soit encore une fois sous la réserve. Les vendeurs de 504 seraient-ils trop gourmands, ou surestimeraient-ils l'intérêt pour des voitures largement tombées dans l'oubli sur le continent nord-américain?

lundi 15 avril 2013

Les mous du volant

Le volant d'origine rapiécé (à gauche) et le remplacement (à droite).
Le volant de la 504, c'est un furieux goût de "seventies" au caoutchouc, un énorme cerceau noir qui remplit bien les mains. Quand on l'agrippe après avoir tenu les commandes d'une voiture plus récente, on est désarçonné par le diamètre de l'engin. On se demande bien ce qui a pu mener Monsieur Peugeot à équiper ainsi ses modèles, puisque les 504, comme toutes les propulsions de la marque au Lion, jouissent d'une direction plutôt légère et démultipliée: de la 203 à la 505, les roues avant, sans cardans de transmission, tournaient comme dans du beurre. Sur ma 504, la direction était en plus assistée! A mon avis, davantage un argument de vente à destination du Yankee moyen (mais fortuné) qui aurait été effarouché par l'absence de cette aide à la conduite, généralisée chez la concurrence, qu'une véritable nécessité.
Gros plan sur les dégâts
Mais revenons à nos moutons noirs: le volant de ma 504 était, comme le reste des caoutchoucs (tableau de bord, joints de toit ouvrant), complètement carbonisé par les ultra-violets, au point que l'un des propriétaires précédents l'avait rapiécé avec une gaine en polyester bien épais et crénelé, collé à la super-glue. Les bubons de plastique (ci-contre à gauche) à proximité des branches du volant d'origine laissent entrevoir le cataclysme.



Même plan, volant différent!
Heureusement, lors de mon raid hivernal dans cette casse du New Jersey digne d'une caverne d'Ali-Baba, période disco-new wave, j'ai trouvé un volant en état passable sur un break de 1981 à la carrosserie en cours de désintégration. Identique en tout point au cerceau de ma propre 504, il n'attendait qu'un coup de clé de 13 pour une autre vie!




Et depuis quelques jours, après un décrassage en profondeur, il orne le tableau de bord de la Sochalienne exilée. Il s'est adapté sans le moindre problème et sa jante plus fine permet une bonne prise en main. Avec sa casquette de tableau de bord que l'on dirait neuve et son volant étincelant, prêt à virevolter de virage en virage, la Lionne poursuit sa cure de réhabilitation. Reste encore à trouver une solution au tableau de bord dont le plastique chromé n'a pas résisté à l'outrage des ans ou des rayons du soleil. Un autre chantier en perspective.

dimanche 14 avril 2013

Bougeons sous les bourgeons

Après avoir beaucoup hésité, le printemps semble enfin s'être installé sur la région de Washington. Et au terme de cornéliennes délibérations, pour profiter à plein des 22°C ambiants de cette mi-avril, j'ai décidé ce samedi de tenter ma chance et de vérifier que le toit ouvrant méritait son nom. Un "skrrrroooouuïk" plus tard, la Sochalienne a une fois de plus démontré qu'elle était digne de confiance: les occupants des sièges avant peuvent désormais bronzer avec style, en évitant toutefois de trop respirer aux feux rouges, car le diesel et les courants d'air ne font pas toujours bon ménage. Une hypothèque est en tout cas levée, car le joint du toit, d'origine, fait plutôt grise mine et je craignais qu'il ait scellé l'ouverture pour de bon. Non seulement, comme l'intérieur, il a été cuit et recuit par vingt-cinq étés californiens et sept ohioans, mais un précédent propriétaire, adepte enthousiaste du rouleau qui l'avait déjà amené à peindre la calandre, lui a appliqué une couche de bleu qui s'est bien sûr craquelée depuis...
Reste à maîtriser le bruit effroyable de l'ouverture, pour l'instant une entreprise sans succès malgré quelques gouttes d'huile au silicone étalées sur les rails. Et j'ai bien peur que la poignée du toit me reste dans les mains un de ces jours, encore une quête du Graal à venir pour en trouver une de meilleure tenue (photo ci-contre).

vendredi 12 avril 2013

Luxe et volupté

Le saviez-vous? Ma Peugeot 504 diesel est une voiture de luxe. Je ne parle pas du luxe de la version injection et intérieur cuir, objet statutaire de la France giscardienne. Ce luxe somme toute frugal n'a rien à voir avec celui du marché américain, où depuis les années 1950, les acheteurs sont habitués aux vitres électriques, à la direction assistée et à l'air conditionné. D'où la débauche d'équipements (pour l'époque) dont Sochaux dotait sa berline aux Etats-Unis. Mais tout cela a un coût, et la 504, à la fin des années 1970, s'affichait neuve à un prix respectable: près de 10 000 dollars pour une version diesel automatique comme la mienne.
C'était 25% de plus qu'un modèle dit "de luxe" des trois grands de Detroit, comme la Ford LTD (photo de gauche), qui fait près d'un mètre supplémentaire de long et pèse quasiment le double! Et la 504 était même plus chère que les rares berlines diesel des constructeurs locaux, telle l'Oldsmobile Delta 88 (au passage, une catastrophe ambulante). Comme toujours dans ces cas-là, les équipes publicitaires ont dû faire preuve de créativité. "Vous pouvez payer un peu plus pour une voiture qui reste en un seul morceau", explique cette campagne du milieu des années 1970. Bien sûr, 34 ans d'inflation sont passés par là, et 10 000 dollars d'aujourd'hui ne suffiraient pas à payer la moins chère des voitures neuves aux Etats-Unis.
Mais pour donner un peu de perspective, en données constantes Peugeot demanderait aujourd'hui presque... 35 000 dollars pour une 504. A ce prix-là en 2013 on peut avoir une Ford Taurus, le plus gros modèle de la marque à l'ovale bleu, en version suréquipée (ci-contre à droite).
 Alors, pourquoi la 504 diesel s'est-elle finalement assez bien vendue en Amérique du Nord? A cause des crises pétrolières des années 1970, qui ont conduit les pouvoirs publics à accepter l'arrivée de modèles moins gourmands en carburant, dont des importations européennes. Et à ce jeu-là, la 504 constituait un véritable cadeau! Jugez-en: la Mercedes 240 D, un peu plus grande que la 504 diesel, un tout petit peu plus puissante mais pas moins bien équipée, s'affichait au prix délirant de 16 000 dollars, soit plus de 50 000 dollars de 2013.
On comprend donc la stratégie marketing de Peugeot, qui n'hésitait pas à se qualifier de "Mercedes français" (sic) dans une autre campagne destinée à séduire les acheteurs américains. "Un autre genre de voiture de luxe", en effet.

dimanche 10 mars 2013

Musique! (première partie)

J'ai déjà eu l'occasion de le faire savoir ici, la 504 américaine, à sa livraison voici 16 mois, n'avait pas d'autoradio. Le précédent propriétaire m'avait dit qu'il avait préféré le retirer, car "le danger d'incendie était trop grand" (sic). J'ai décidé de combler cette lacune, mais après avoir ausculté le tableau de bord et son faisceau électrique, j'ai mieux compris la situation: celui qui a possédé et entretenu la Sochalienne ne devait pas être diplômé de génie électrique, tant les fils de l'autoradio, emmêlés, dénudés ou mal raccordés, sont dans un état cauchemardesque.
Bref, pour installer une nouvelle radio, le fameux chantier évoqué plus haut, il a d'abord fallu débroussailler. Je pensais que les voitures de cette génération étaient faciles à démonter et qu'un nouveau faisceau devait être assez rapide à mettre en place. Optimisme du néophyte!
Un appareil neuf depuis 34 ans...
Un petit caprice de puriste: j'ai décidé de ne pas installer de MP3, CD, radio satellite, ni de liaison internet dans la 504, et ai privilégié la technologie de la fin des années 1970. Il me fallait donc un poste à aiguille, avec grandes ondes et FM, et à la rigueur un lecteur de cassettes. Premier miracle, j'ai trouvé sur eBay, pour un prix presque modique, l'engin de mes rêves: un Blaupunkt Detroit de 1979, le nec plus ultra de l'époque, couramment installé sur les Porsche et Mercedes. Et deuxième miracle, l'appareil était neuf, jamais ouvert, encore dans sa boîte d'origine avec tous ses accessoires de montage!

Qualité française, Môssieur!
Mais évidemment, une 504 fabriquée à Sochaux et vendue en Californie ne pouvait rien faire comme les autres, et l'ouverture du tableau de bord s'est révélée trop étroite d'un millimètre pour laisser entrer l'autoradio. J'avais déjà rencontré une situation identique il y a 20 ans sur ma première voiture, une Renault 18. Il avait alors fallu jouer de la râpe pour rogner le plastique superflu. Mais fidèle à sa réputation bourgeoise et solide, la 504 réserve à sa console centrale du bel acier de 0,5 mm, impossible à attaquer sans scie à métaux. Il m'a fallu deux bonnes heures pour finir ce travail. Félicitations rétroactives aux comptables de Peugeot qui n'ont pas lésiné sur la qualité.
Bref: le poste est installé, et il se marie plutôt bien avec le reste du tableau de bord. Mais vu l'état des fils, j'ai préféré tout reprendre à zéro, et le câblage n'est pas encore effectué. La 504 va-t-elle bientôt faire résonner de nouveaux sons barbares dans le quartier, ou bien être victime du darwinisme stéréophonique et finir en tas de cendres? Vous le saurez dans un prochain épisode.

vendredi 8 mars 2013

Bientôt le printemps (1980)

Les premiers bourgeons frissonnent sur les branches des cerisiers au bord du Potomac, les gelées matinales se font rares et la 504 a hâte de se dégourdir les jantes sur les routes débarrassées de leur sel hivernal!

Au tableau! (deuxième partie)

Dans la majesté de ses lignes pures, chefs-d'oeuvre du design industriel franc-comtois, voici enfin le tableau de bord nouvellement greffé sur la 504 yankee. La pièce, prélevée donc sur une berline de 1975 dans une casse du New Jersey, est en parfait état, et s'est adaptée sans la moindre anicroche. Finies les craquelures disgracieuses, oubliées les fissures héritées de la canicule du far-west, la Sochalienne a retrouvé une grande partie de sa dignité, d'autant plus que les bouches d'aération manquantes ont elles aussi été installées, en bas à droite sur la photo. Mais si après avoir cliqué sur l'image pour l'agrandir, vous regardez bien à côté du sélecteur de vitesses, vous remarquerez qu'un nouveau chantier a été entamé. Mais avec quelles ambitions? Ne zappez pas.

jeudi 7 mars 2013

Houston, nous avons un problème

Voilà une publicité à la fois datée (1971, c'est l'apogée du programme Apollo, triomphe technologique américain s'il en est) et complètement décalée: vanter l'espace d'une Peugeot 504 en pleine époque des "luxo-barges", ces énormes voitures américaines de 5,50 mètres de long à l'appétit vorace, c'est au moins optimiste. D'autant plus que les concurrentes américaines directes de la Sochalienne à l'époque, comme les Dodge Dart, Plymouth Valiant ou Ford Falcon, étaient au moins 20 cm plus longues qu'elle. Oui, la 504 qui avec ses 4,50 m de pare-choc à pare-choc représentait le haut de gamme de Peugeot en Europe, devait lutter sur le sol américain avec les plus petites automobiles des constructeurs locaux, les "compacts" en anglais dans le texte.
De fait, 42 ans plus tard, la 504 fait toujours figure de poids léger dans la circulation américaine, où les porte-avions des années 1960 et 1970 ont fait place aux 4x4 ou "crossovers", ces voitures à l'allure de tout-terrain mais basées sur des berlines. Et une 504, aujourd'hui, rend 3 cm à une Ford Focus. Mais retraversons l'Atlantique: ce sont à quelques millimètres près les mensurations du milieu de gamme actuel de Peugeot, la 308 break.
A noter sur cette publicité, deux curiosités: les pare-chocs chromés de type européen, avant que l'administration fédérale n'impose fin 1972 les "poutres" censées protéger les carrosseries lors d'accidents à moins de 8 km/h, et l'apparition fugace de la 304, modèle qui fut écoulé à quelques centaines d'exemplaires aux Etats-Unis au début des années 1970 mais n'a laissé aucune trace dans la conscience collective.

samedi 2 mars 2013

Ici, c'est le choc et la consternation

Le genre de vidéo qui impressionne! Voici une 504 américaine de 1979, en tout point identique à la Yankee, sacrifiée en 1980 par la NHTSA, l'administration fédérale de la sécurité des transports routiers. Depuis des décennies, cette agence fait subir aux véhicules vendus sur le sol américain des crash-tests filmés, histoire d'informer les acheteurs de leurs chances de survie en cas d'accident frontal à 50 km/h, le cas de figure retenu ici. Autant dire que les perspectives ne sont pas bonnes, s'agissant d'une voiture d'aujourd'hui près de 50 ans de conception. Il va falloir réfléchir, une fois que la rénovation du véhicule sera terminée, à l'acquisition d'un trèfle à quatre feuilles, d'une patte de lapin et d'une médaille de Saint-Christophe...


mardi 26 février 2013

Au tableau! (première partie)

Le temps est venu de passer au plat de résistance, la "grosse pièce" comme disent nos cousins québécois: le remplacement de la casquette de tableau de bord. L'originale, datant de 1979, était endommagée par plus d'un quart de siècle de rayons de soleil sud-californiens, zone qui subit le même genre de climat que l'Andalousie. Lors de la sortie "pillage people", j'avais récupéré la même pièce en parfait état, bien qu'elle soit issue d'un modèle de 1975, et pour bien moins cher que sur eBay. Mais contrairement à ma Sochalienne, cet exemplaire avait passé près de 40 ans sous les nuages du New Jersey ou de la Pennsylvanie. Et quelle différence! Regardez plutôt:
En bas, la casquette originale, en haut le remplacement. Les deux pièces sont exactement de même taille, la différence sur la photo est un effet d'optique.

La pièce va-t-elle s'adapter sans anicroche? Le tableau de bord de la 504, déjà admiré pour sa fonctionnalité, retrouvera-t-il son brillant d'antan? Vous le saurez d'ici quelques jours. Voici en attendant à quoi ressemble le poste de pilotage dégarni.

lundi 25 février 2013

Coup de jeune pour les coudes

Petit à petit, la 504 yankee retrouve forme humaine (c'est une image). Hier dimanche, premier jour ensoleillé et à plus de 10°C sur la région de Washington depuis longtemps, a été consacré à une opération qui s'imposait: le remplacement du combiné poignée-accoudoir de la porte avant droite, qui comme vous pouvez le voir, avait souffert des ultra-violets ultraviolents: il avait fondu! J'avais prélevé un exemplaire sale mais en bon état sur une "donneuse" dans le New Jersey il y a quelques semaines (voir post "Pillage people") et quelques tours de tournevis cruciforme plus tard, l'esthétique a beaucoup gagné. Un jour, oui, je réussirai à localiser une garniture de porte en meilleur état...
Avant...


... et après.

mardi 12 février 2013

Pillage People

C'est l'hiver, et la 504 yankee, qui n'aime ni la pluie ni la neige, reste bien au sec dans son garage en attendant le retour des bourgeons. Mais le dossier de remise en beauté de la Sochalienne est déjà sorti d'hibernation pendant le week-end dernier. Comme je l'ai déjà expliqué il y a quelques mois, l'intérieur de cette voiture ayant passé un quart de siècle sous le soleil impitoyable de Californie a subi des ultra-violets l'irréparable outrage, et je restais depuis longtemps à l'affût d'un exemplaire sur la côte Est qui aurait connu une carrière moins éblouissante. La patience a fini par payer.
Davantage de trous que de carrosserie!

Dentelle d'acier sochalienne
Samedi dernier donc, j'ai pris l'autoroute de New York pour explorer une friche industrielle où un casseur entreposait non pas une, mais deux 504. Une berline GL de 1975 et un break diesel de 1981, ayant toutes deux fait carrière sur la côte Est, mais ayant pris leur retraite depuis de longues années, à en juger par l'état épouvantable de leur carrosserie. A l'intérieur, en revanche, j'ai trouvé mon bonheur, avec un volant en bon état, un haut de tableau de bord immaculé, et des dizaines d'autres pièces de rechange plutôt bien conservées. Il n'y a plus qu'à jouer au mécano et au Meccano!

vendredi 4 janvier 2013

Icône africaine et européenne, repoussoir américain

La 504, 30 ans après sa disparition des concessions françaises (hors pick-up), garde encore une solide réputation sur les routes du Maghreb et d'Afrique, même si les Japonaises plus récentes lui taillent des croupières sur le marché des taxis interurbains. Mais pourquoi cette voiture, à laquelle les collectionneurs européens commencent à s'intéresser, a-t-elle une aussi mauvaise réputation aux Etats-Unis, au point que les rares exemplaires restants s'échangent pour une poignée de billets verts? En ce début d'année 2013, le site américain spécialisé dans la nostalgie automobile Curbside Classic apporte plusieurs éléments de réponse. La 504, héritière d'une lignée de voitures simples et rustiques connues pour leur fiabilité (203, 403, 404), a dû, pour répondre aux exigences du marché américain, recevoir des équipements anti-pollution, mais aussi de confort (climatisation, vitres électriques, assistance de direction) qui l'ont alourdie et compliquée, autant de pannes potentielles supplémentaires. Mais l'article dit aussi que bien menées et entretenues , les 504 américaines peuvent réserver de grands bonheurs à leurs propriétaires!