mardi 10 janvier 2012

Aux origines de la nostalgie

Sahara, 1981: en route vers Cotonou!
Il neige à sur la côte Est des Etats-Unis, pas le temps idéal ni pour sortir la 504 de son garage, ni s'y confiner afin d'agiter une bombe de peinture. En attendant le redoux, voici une séquence nostalgie nourrie par une plongée dans quelques archives. Depuis que je fais découvrir ma "lionne" à mes amis, connaissances et collègues, tous ont une anecdote à raconter: c'était la voiture de leurs parents, voire de leurs grands-parents, ils ont traversé l'Europe avec, été malades sur les sièges arrière... Avec plus de 3,5 millions d'exemplaires produits pendant près de 40 ans, dont la plus grande partie en France entre 1968 et 1983, pas étonnant que le modèle fasse partie des mémoires de nombreuses familles! Chez nous, la 504 yankee est la cinquième de la famille en trois générations, sans compter les branches rapportées. L'une d'entre elles, une essence d'avant 1976, a même été descendue par les plus aventuriers de mes ascendants à Cotonou au Bénin, en passant par l'Algérie et le Niger. Quinze jours de descente effrénée à travers le Sahara, à Pâques 1981 (photo ci-dessus).

La 504 chypriote.
Ma première expérience de propriétaire de 504 date quant à elle de déjà dix ans: nouvellement arrivé dans l'île de Chypre début 2002, je cherchais une voiture simple et facile à réparer, et avais trouvé pour une bouchée de pain une GL de 1977, essence donc (photo ci-contre). A Chypre, ancienne colonie britannique, on roule à gauche et le volant de la 504 était donc à droite. Malheureusement, malgré le confort de cette première Sochalienne, la fiabilité n'était pas au rendez-vous. L'essence sans plomb très détergente avait apparemment tendance à dissoudre le caoutchouc du circuit d'essence, bouchant les gicleurs des carburateurs. Et, plus embêtant, cette 504 chypriote avait failli finir incinérée dans la zone nord de l'île, contrôlée par l'armée turque: un étrier de frein arrière était resté bloqué lors d'une descente de col et des flammèches s'échappaient des garnitures lorsque des passants nous firent remarquer qu'il était sans doute temps de s'inquiéter! Bref, ce fut une expérience décevante, écourtée un an plus tard. Autant dire que la 504 yankee n'a pas intérêt à décevoir les espoirs qui ont été placés en elle!

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