lundi 9 janvier 2012

Je ponce, donc j'essuie

Relance de la guérilla anti-oxydant en ce dimanche de janvier où pour une fois, la côte Est des Etats-Unis ne grelottait pas. Un peu plus de 10°C, beau soleil, pas de vent: le temps idéal pour neutraliser la rouille qui menaçait de transformer à terme la 504 en dentelle. Mais en peinture comme en amour, tout est dans les préliminaires, et avant d'appliquer la couche finale de laque, il faut sacrifier à un rituel précis et contraignant.
Les dix commandements du peintre amateur de vieux trucs en déliquescence sont: "les pièces en caoutchouc collées depuis 33 ans tant bien que mal tu démonteras"; "la rouille à la sueur de ton front très longuement tu ponceras"; "la poussière métallique pleine de cancérigènes point tu n'inhaleras"; "les résidus méticuleusement tu aspireras"; "à l'acétone la tôle nue tu dégraisseras"; "aux vapeurs d'acétone point ne te saoûleras"; "la bombe d'apprêt la notice d'usage tu liras"; "la bombe pendant une minute tu secoueras"; "une couche d'apprêt par deux fois tu appliqueras"; "pendant toute la nuit l'apprêt sécher tu laisseras".
Amis lecteurs, ne poussez pas de hauts cris devant la couleur: ce n'est pas la teinte définitive, juste une couche qui empêchera la rouille de revenir et permettra d'étaler la vraie peinture, demain soir si tout va bien. Et la tache blanchâtre en bas sur la deuxième photo n'est qu'un reflet des néons qui surplombent le chantier.

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